Le Dr Pierre Bouhanna sur Medisite !

Femme perdant ses cheveux par poignéeLe Docteur Pierre Bouhanna a été interviewé en tant qu’expert du cheveu et du cuir chevelu par Sophie Raffin, journaliste pour le site de santé grand public Medisite.

Cet article intitulé « Ce que vos cheveux révèlent de votre santé » présente l’intérêt de rappeler qu’une chute de cheveux anormale n’est jamais anodine : elle peut être le symptôme d’un problème de santé sous-jacent.

Explications.

 

Quels problèmes de santé peuvent provoquer une chute de cheveux ?

Une perte capillaire est considérée comme anormale lorsqu’on perd plus de 100 cheveux chaque jour. Ce phénomène peut toucher aussi bien les hommes que les femmes.

Un signe qui ne trompe pas, c’est lorsque les cheveux tombent sans qu’on les ait manipulés. Le patient peut en prendre conscience de plusieurs manières :

  • Il retrouve des cheveux sur son oreiller au réveil ou sur ses vêtements dans la journée.
  • Il constate que ses cheveux sont de plus en plus fins ou qu’une zone de son cuir chevelu s’est dégarnie.
  • Dans les cas les plus sévères, les cheveux tombent par poignée.

Lorsque la chute est massive ou qu’elle perdure plus de quatre mois, il est indispensable de consulter un dermatologue, de préférence spécialiste du cheveu. Elle peut en effet être causée par un problème de santé, plus ou moins grave.

Comme le rappelle le Dr Pierre Bouhanna dans l’article de Medisite, les cheveux sont « le reflet de notre organisme ». Une chute capillaire peut ainsi être provoquée :

  • Par une carence nutritionnelle importante, en particulier en fer, en vitamine D, en zinc, en cuivre, en vitamine A ou en bêta-carotène. Cela se produit généralement quand les patients s’imposent des régimes trop draconiens.
  • Par une maladie infectieuse qui dure plusieurs jours et qui s’accompagne d’une fièvre de plus de 39,5 °C. Il peut s’agir d’une forte grippe comme de la Covid-19.
  • Par le stress ou un choc émotionnel majeur. C’est le cas lorsque la pression au travail est trop forte ou encore après une séparation, un deuil ou un accident.
  • Par la prise de médicaments comme l’ibuprofène, certains médicaments anticholostérolémiants, certains antidépresseurs, les pilules contraceptives sans oestrogène, certains traitements hormonaux contre le cancer du sein ou encore certains traitements contre la tyroïdite, l’épilepsie ou les migraines. La chute de cheveux est un effet secondaire de ces traitements.
  • Par des déséquilibres hormonaux comme la ménopause, le syndrome des ovaires polykystiques ou des troubles thyroïdiens.
  • Par des maladies auto-immunes comme le lupus ou le lichen plan pilaire. L’organisme lui-même s’attaque alors aux follicules pileux, provoquant une inflammation majeure du cuir chevelu et, si rien n’est fait, leur destruction définitive.

Existe-t-il des traitements pour normaliser la chute de cheveux ?

Oui, il existe un certain nombre de traitements qui permettent de normaliser une alopécie provoquée par un dysfonctionnement de l’organisme.

Le traitement prescrit dépendra de l’origine et de la nature de la chute capillaire. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de consulter un dermatologue.

Celui-ci procèdera à l’examen clinique du cuir chevelu et, le cas échéant, fera faire au patient un bilan sanguin complet. Le résultat de ses analyses lui permettra de prescrire un traitement sur-mesure.

La chute de cheveux est transitoire.

C’est le cas d’une alopécie causée par des carences alimentaires, des maladies infectieuses, le stress, un choc émotionnel, des médicaments ou encore certains déséquilibres hormonaux.

Le Dr Bouhanna auscultant un patient en vue d'une greffe de cheveuxDans ce cas, on parlera d’effluvium télogène et, chez la majorité des patients, il s’agira d’un phénomène passager et donc bénin sur le plan médical, même si la perte capillaire peut être massive et concerner la totalité du cuir chevelu.

Pour stopper la chute, il faut tout simplement en découvrir la cause et la traiter. Par exemple :

  • Si elle est provoquée par une carence nutritionnelle, le docteur prescrira une cure de compléments alimentaires.
  • Si elle est causée par le stress ou un choc émotionnel, un suivi psychologique ou un travail de relaxation seront préconisés.
  • Si elle est liée à la prise d’un médicament, il conviendra, si possible, d’arrêter le traitement en question.
  • Enfin, s’il s’agit d’un déséquilibre hormonal, on pourra résoudre le problème, soit en arrêtant la pilule qui a provoqué l’alopécie, soit en prescrivant une thérapie adaptée.

Une fois le problème traité, les cheveux repousseront à nouveau naturellement. Toutefois, il est possible d’intervenir pour stimuler la repousse capillaire et redonner plus rapidement à la chevelure sa densité originelle.

Plusieurs types de traitement peuvent être alors envisagés :

  • l’application d’une lotion antichute ;
  • une cure de Minoxidil pour redonner de l’épaisseur aux cheveux ;
  • une mésothérapie pour nourrir le cheveu en profondeur ;
  • des séances de micro-needling pour stimuler la circulation sanguine ;
  • ou encore une luminothérapie pour renforcer l’activité des follicules pileux.

Le traitement de fond doit être pris pendant deux à trois mois, selon l’ampleur de l’alopécie.

La chute est définitive.

C’est le cas lorsque le patient souffre d’un déséquilibre androgénétique ou d’une maladie auto-immune qui n’ont pas été traités.

Il est possible de ralentir une alopécie androgénétique ou de contrôler les poussées inflammatoires des maladies auto-immunes pour éviter le dégarnissement du cuir chevelu.

Toutefois, si aucun traitement n’est appliqué, les follicules pileux disparaîtront de manière définitive. Dans ce cas, il existe trois manières de masquer l’alopécie :

  • la prothèse capillaire qui est la solution la plus contraignante pour le patient, mais dont le rendu est désormais très naturel ;
  • la dermopigmentation qui est une technique de tatouage médical du cuir chevelu et qui présente l’intérêt de durer plusieurs années avec des retouches annuelles ;
  • et la greffe capillaire qui permet de corriger définitivement une alopécie cicatricielle ou androgénétique, et cela, de manière esthétique et indétectable.

Résultats avant/après chez une patiente ayant subi une greffe FUT à cheveux longs

Vous souffrez de chute de cheveux anormale et souhaitez consulter un dermatologue spécialiste du cuir chevelu ? Contactez le Docteur Pierre Bouhanna au 01 42 27 15 44 ou via son site Internet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *